Aristide (c. 100-180 après J.-C.)

Biographie de sa vie et notes sur son œuvre

            Très peu est connu de Marcianus Aristide, ce philosophe chrétien d’Athènes, du deuxième siècle,[1] fût, très possiblement, le premier apologiste chrétien après le temps des apôtres.[2] On connait la vie d’Aristide, principalement, à travers quelques sources anciennes, tel qu’Eusèbe et Jérôme. Jérôme (347-419/420 après J.-C.), dans son tome connu sous le titre Des hommes illustre, mentionne Aristide en disant « Aristide, philosophe athénien d’une grande éloquence, fut disciple du Christ sous le manteau philosophique. Il nous a laissé un volume contenant la raison de notre dogme, à la même époque où Quadrat offrait à l’empereur Adrien l’Apologie des chrétiens. Ce livre, qui existe encore aujourd’hui, est, auprès des philologues, la marque de son génie. »[3] Dans son Histoire Ecclésiastique,  Eusèbe (260/265-339/340 après J.-C.) parle aussi d’Aristide en disant, « Aristides, aussi, un homme dévoué fidèlement à la religion qu’on confesse, comme Quadrat,[4] a laissé pour la postérité une défense de la foi, adressée à Adrian. Cette œuvre est aussi préservée par un grand nombre, jusqu’à même aujourd’hui. »[5] Eusèbe mentionne Aristide, aussi, dans le Chronicon. Alors, on sait qu’Aristide était un philosophe chrétien du deuxième siècle qui a écrit une Apologie—un défense—du Christianisme, adressé à un empereur romain. Helen B. Harris définit une apologie chrétienne comme un « des discours au nom des chrétiens fait par ceux qui se présentaient, soit en personne ou par écrit, comme leurs avocats. »[6]

Une portion d’une version Arménien de l’œuvre apologétique d’Aristide, qu’on pensait avoir perdu,[7] l’Apologie, avait était publier par les Lazaristes de Vénice en 1878,[8] mais on n’a pas pu apprécier pleinement l’Apologie d’Aristide jusqu’à 11 années plus tard quand l’Apologie dans son entièreté était découverte, écrit en Syriaque, par Dr. Rendel Harris en 1889 dans un monastère sur le Mont Sinaï.[9] La découverte d’Harris a permis à une deuxième découverte intéressante : une version Grec de l’Apologie d’Aristides avait était incorporé, dans son entièreté, dans une légende bien connue du moyen âge, la légende de Barlaam et Iosaph.[10] Il y a des débats au sujet de quelle version de l’Apologie (celle découverte par Harris, ou celle qui était insérée dans la Légende) représente l’édition la plus vieille,[11] mais, la comparaison de ces deux versions nous permet de situé la rédaction de l’Apologie comme entre 138 et 147 après J.-C.[12] En 1923 Milne a suggéré que la découverte d’un autre document contenant une portion, en Grec, de l’Apologie, semblerait suggérée qu’il y a des déficiences avec les deux textes.[13] Le texte grec inséré dans la légende semble avoir des sections manquantes, mais est plus fidèle aux mots originels d’Aristides ; la texte syriaque contiens tout l’Apologie, mais la traduction ne transmette pas, à plusieurs reprises, le sens du texte originel.[14] Donc, la meilleure tactique serait de lire les deux textes ensemble.

 

L’Approche Apologétique d’Aristide

          Considère, maintenant, l’approche apologétique de l’Apologie d’Aristide. L’analyse de l’Apologie la plus poussée qu’on retrouve dans la littérature, français du moins, depuis la découverte du manuscrit en 1889 est la thèse de Maurice Picard.[15] Malheureusement son analyse de l’argument de l’Apologie est rendue quasiment inutile par son incapacité de reconnaître les outils (rhétorique et logique) qui sont utilisés par Aristide.[16] Il faut dire que plusieurs des arguments présentés dans l’Apologie auraient pu être beaucoup plus élaboré, mais nous voyons, dans cette œuvre, la main d’un écrivain qui sait utiliser la rhétorique très bien, et qui est alaise avec les arguments traditionnellement grecs contre les aberrances du polythéisme grec. Avant de donner une analyse plus profonde des contenus de l’Apologie, nous allons donner une brève ébauche.[17] Nous allons, par la suite, décortiquer la manière dont Aristide présente son argument (considérant, brièvement, chacun des arguments qu’il présente). Nous allons finir avec quelques observations tirées du texte.

 

Ébauche du texte

Aristide commence (ch. I) son Apologie avec un argument, présenter de manière un peu maladroite, pour l’existence d’un seul Dieu (le monothéisme) qui ne change pas, mais qui est la source de tout changement. Il continue (ch. II) en expliquant qu’il y eut plusieurs manières humaines pour parler de la divinité. Il les divise en trois grands groupes : les polythéistes, les Juifs, et les Chrétiens. Le groupe des polythéistes il divise encore en trois, pour correspondre à ce qu’il dit sont les racines de toutes les religions polythéistes : les Chaldéens, les Grecs et les Égyptiens. Il procède, par la suite, à démontrer l’erreur du polythéisme des Chaldéens (chs. III-VII), l’erreur du polythéisme des Grecs (chs. VIII-XI), l’erreur du polythéisme des Égyptiens (chs. XII),[18] et il finit avec une conclusion, remplie d’arguments, concernant les religions polythéistes en générale (ch. XIII). Il tourne, ensuite, vers une brève section concernant les Juifs (ch. XIV), suivi par une section concernant la suprême excellence de la Chrétien (ch. XV). Il conclut en disant que ce n’est que par la vérité du Christianisme qu’on reçoit la vie éternelle, et il suggère que le lecteur vérifie tout ce qu’il dit concernant le Christianisme dans les écrits chrétiens (ch. XVI).

 

L’argument et les arguments de l’Apologie

Le texte de l’Apologie n’est pas long, mais pour quelqu’un qui a une formation philosophique c’est immédiatement évident quelle stratégie l’auteur utilise.[19] Il faut avouer, quand on lit l’Apologie, le génie de l’auteur qui présente un argument qui a comme but de rejoindre le lecteur là où il est. On pourrait trouver plusieurs fautes factuelles dans l’Apologie, mais l’argument d’Aristides, ainsi que son utilisation de rhétorique, est absolument incroyable (comme nous allons voir). Notre analyse de l’argument de l’Apologie va démontrer que la conclusion de Picard était erronée, et que Jérôme avait raison d’applaudir « l’éloquence et le talent de ce philosophe. »[20]

L’argument d’Aristide est une forme de dilemme à 3 termes : (1) Polythéisme, (2) Judaïsme, (3) Christianisme.[21] Aristide prend les religions les plus connues de son temps et il affirme qu’un des trois doit être vrai, mais qu’ils ne peuvent pas être, tous les trois, vrais. Mais, l’interlocuteur pourrait dire, il y a plusieurs formes de Polythéisme, il se peut qu’une de ces formes soit vraie, même d’autres formes de Polythéisme sont fausses. Démontrant son acumen philosophique Aristides réponds à ce contre-argument en disant, « Ceux qui adorent plusieurs dieux se divisent encore en trois races : les Chaldéens, les Grecs et les Égyptiens. Car ils ont été la cause et les initiateurs pour les autres peuples du culte et de l’adoration des dieux qui ont plusieurs noms. »[22] On pourrait, aujourd’hui, contester ce fait, mais Aristide semble penser que personne (du moins l’empereur) ne contesterait pas ce point, et c’est tout ce dont il a besoin pour continuer. Ce qu’il faut faire, alors, pour démontrer que la Christianisme est la seule vraie religion, est démontrer que le Polythéisme (dans ses trois formes fondatrices), ainsi que le Judaïsme sont des fausses religions. Il y a un point important, à noter, ici. Il ne faut pas démontrer que le Judaïsme est complètement faux (parce que la Christianisme serait, alors, aussi fausse), mais que le Judaïsme s’est dévié de la vérité. C’est justement ceci qu’Aristide va faire.[23] Un autre point à noter est que l’interlocuteur aurait pu répondre qu’on ne pourrait pas démontrer qu’une forme de polythéisme est erronée à moins de démontrer qu’aucun des dieux de cette religion sont des vrais dieux. Une fois encore, Aristide prévoit ce contre-argument, et cherche à considérer tous les dieux possibles des trois formes de Polythéisme. Certains de ses arguments peuvent fonctionner pour tous les dieux, et on le voit répéter plusieurs de ses arguments. Que ses arguments s’avèrent être valides (avec des prémisses vraies) est une question, mais on ne peut pas dire que sa stratégie est fautive.[24]

Aristide pose le fondement pour l’argument qu’il va poursuivre dans le premier chapitre où il présente ce qui se ressemble à un argument à partir du changement dans l’univers, et l’arrangement ordonné de l’univers, pour démontre l’existence d’un Dieu qui ne change pas, mais qui est la source de tout ce qui existe. Même Picard reconnaît ce point, quand il dit, « La preuve qu’il donne de l’existence de Dieu, au début de son Apologie, se rapproche de la preuve aristotélicienne. »[25] Étienne Gilson dit, « Partant de la considération de l’ensemble des choses et de l’ordre qu’on y observe, Aristide fait observer que tout le mouvement réglé qui règne ainsi dans l’univers obéit à une certaine nécessité, d’où il conclut que l’auteur et le régulateur de ce mouvement est Dieu. »[26] Aristide dit,

O Roi, je suis entré dans le monde par la providence de Dieu, et ayant contemplé le ciel, la terre et la mer, le soleil et la lune et le reste, je fus étonné de l’arrangement de ces choses. Voyant le monde se mouvoir nécessairement, je compris que celui qui le fait mouvoir et qui le maintient est Dieu. Car ce qui fait mouvoir est plus puissant que ce qui est mû, et ce qui maintient est plus puissants que ce qui est maintenu. Je dis donc que celui qui a organisé et qui maintient toutes choses est le Dieu sans commencement ni fin, immortelle, sans aucun besoin, élevé au-dessus de toutes les passions et imperfections telles que la colère, l’oubli, l’ignorance, etc. Toutes choses ont été créées par lui. Il n’a besoin ni de sacrifice, ni de libation, ni d’aucune des choses qui existent. Mais tous ont besoin de lui.[27]

            Notez, dans cette section, comment Aristide prévoit tous les critiques qu’il va apporter contre les faux dieux des religions polythéistes. Dans la première section, il décrit l’univers qui s’est présenté à lui, en utilisant les mêmes « éléments » qu’il va regarder lorsqu’il considère la religion polythéiste des Chaldéens (le ciel, la terre, le soleil, la lune, et le reste). Il a observé ces choses, et, sans la révélation divine,[28] il est arrivé à la conclusion qu’il y a un Dieu. Dans sa description du Dieu créateur (« sans commencement ni fin, immortelle, sans aucun besoin, élevé au-dessus de toutes les passions et imperfections telles que la colère, l’oubli, l’ignorance, etc. Toutes choses ont été créées par lui. Il n’a besoin ni de sacrifice, ni de libation, ni d’aucune des choses qui existent. Mais tous ont besoin de lui. »[29]) il prévoit les arguments qu’il va présenter contre les dieux grecs et égyptiens. Helen B. Harris fait remarquer que cette section introductoire est une réponse rhétorique au philosophe grec connu comme Anaxagore.[30]  Notez, finalement, que ces deux arguments, ainsi que la manière dont Aristide exprime ces deux arguments, se ressemblent à ce que Paul dit en Romains 1 :19-20, « car ce qu’on peut connaître de Dieu est manifeste pour eux, car Dieu le leur a manifesté. En effet, les (perfections) invisibles de Dieu, sa puissance éternelle et sa divinité, se voient fort bien depuis la création du monde, quand on les considère dans ses ouvrages. » On pourrait dire beaucoup plus sur cette œuvre, en décortiquant ces arguments pour l’existence de Dieu, et contre les dieux du polythéisme, par exemple ; mais, nous voulons laisser le lecteur avoir la joie de la découverte.

Vous pouvez consulter une traduction française de cette œuvre, en ligne, sur le site d’un des membres de l’Association Axiome : http://www.samizdat.qc.ca/cosmos/philo/PDFs/ApologiedAristide.pdf.

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[1]B. Aubé, Essai de Critique Religieuse de l’apologétique chrétienne au IIe siècle : Saint Justin, Philosophe et Martyr (Paris : Firmin Didot frères & fils, 1861), 96. À l’exception d’une thèse de bachelier en théologie par Maurice Picard (Maurice Picard, L’Apologie d’Aristide, Thèse (Paris : Noblet et Fils, 1892).), l’introduction à l’Apologie publier avec la traduction anglaise de J. Rendel Harris (Aristide, The Apology of Aristides on behalf of the Christians, 2nd ed., trad. et ed. J. Rendel Harris (Cambridge: Cambridge University Press, 1893).), il n’y a qu’un seul analyse des doctrines de l’Apologie, Helen B. Harris, The Newly Recovered Apology of Aristides: Its Doctrines and Ethics (London: Hodder and Stoughton, 1891). Dans ce livre Helen Harris explique le genre d’écrit qu’on voit dans l’Apologie d’Aristides, les évènements entourant la découverte du document, ainsi que les doctrines théologiques et l’éthique chrétienne qui se trouve dans l’Apologie.

 

[2]Il faut mentionner qu’il y a un certain débat au sujet de l’identité d’Aristides. G. C. O’Ceallaigh propose, dans un article sur l’Apologie d’Aristides, que l’Apologie était écrit « by a proselyte to Hellenist Judaism, probably in the time of Hadrian, not as an apology for Christians at all, but primarily as a counterattack upon polytheists and their religious notions and secondarily, as a defense of the monotheistic worship and morals of the Jews. This definitely Jewish work of the second century was interpolated and ‘edited’ by a Christian writer, probably of the late fourth century, and was thus converted into what passed as an apology for Christianity. (G. C. O’Ceallaigh, “‘Marcianus’ Aristides, on the Worship of God,” The Harvard Theological Review, vol. 51, no. 4 (Oct., 1958), 227.)” Malgré la position d’O’Ceallaigh, des théologiens aussi récents que William Edgar et K. Scott Oliphint se sentent entièrement allaise d’inclure l’Apologie d’Aristides dans leurs livres sur l’histoire de l’Apologétique Chrétien, disant que « Apart from his brief Apology, we do not know a great deal about Aristides. He lived a generation after the apostles and was no doubt the most significant apologist before Justin Martyr. (William Edgar et K. Scott Oliphint, To 1500, vol. 1 of Christian Apologetics Past and Present: A Primary Source Reader (Wheaton, IL: Crossway, 2009), 29.) » Leur inclusion d’Aristide comme un apologète chrétien est probablement juste, malgré les arguments convaincants de O’Ceallaigh. D’autres auteurs récents qui inclus l’Apologie d’Aristide comme un œuvre d’apologétique chrétien inclus : Andrew S. Jacobs, « Jews and Christians », dans The Oxford Handbook of Early Christian Studies, ed. Susan Ashbrook Harvey et David G. Hunter (Oxford: Oxford University Press, 2008), 174. Jacobs présente l’Apologie d’Aristide comme un exemple de l’attitude des chrétiennes primitives face aux Juives (Ibid.), ce qui est intéressant, parce qu’O’Ceallaigh avait considéré l’approche de l’Apologie aux Juives comme l’évidence que l’Apologie était, à l’origine, écris par un auteur juif (O’Ceallaigh, 234.). Mark Edwards, dans un article dans le même livre (“Apologetics”, dans The Oxford Handbook of Early Christian Studies, ed. Susan Ashbrook Harvey et David G. Hunter (Oxford: Oxford University Press, 2008), 551.), affirme (sans interagir directement avec O’Ceallaigh) que les difficultés soulevées par O’Ceallaigh ne sont pas si problématiques, et, alors, que ce texte provient, probablement d’un apologète chrétien. Mark Edwards, dans un autre article, nomme Aristide comme un des premiers apologètes chrétien, dans une considération de l’utilisation chrétienne de la philosophie grecque (Mark Edwards, « Early Christianity and Philosophy, » dans Routledge Companion to Early Christian Thought, ed. D. Jeffrey Bingham (London et New York: Routledge, 2010), 44.). George H. Van Kooten, (“Christianity in the Graeco-Roman World: Socio-political, philosophical, and religious interactions up to the Edict of Milan (CE 313),” dans Routledge Companion to Early Christian Thought, ed. D. Jeffrey Bingham (London et New York: Routledge, 2010), 22.) nomme Aristide dans une liste des premiers apologètes chrétiens. Oskar Skarsaune affirme, aussi, qu’Aristide est clairement un des premiers apologètes chrétiens, même si son apologie n’était pas considérée une véritable « pétition » (Oskar Skarsaune, « Justin and the Apologists, » dans Routledge Companion to Early Christian Thought, ed. D. Jeffrey Bingham (London et New York : Routledge, 2010), 122.). On pourrait aussi mentionner la thèse de Maurice Picard, écrit pour obtenir le Bachlier en Théologie à la Faculté de théologie protestante de Paris, dans lequel il, tout comme les autres, présente Aristide comme un des premiers apologètes chrétiens (Picard, L’Apologie d’Aristide.). On pourrait conclure en mentionnant, aussi, que J. A. McGuckin (« Christ: The Apostolic Fathers to the Third Century, » dans Routledge Companion to Early Christian Thought, ed. D. Jeffrey Bingham (London et New York: Routledge, 2010), 263.), considère, aussi, Aristide comme un apologète chrétien. Il faut dire que les arguments d’O’Ceallaigh n’ont pas étaient retenus, et que c’est rendu une platitude, aujourd’hui, de reconnaître Aristide comme un des premiers apologètes Chrétien.

 

[3]Jérôme, Des Hommes Illustre, tome 3 dans les Œuvres Complètes de Saint Jérôme, trad. et éd. L’Abbé Bareille (Paris : Louis Vives, 1878), 3 :296.

 

[4]Robert M. Grant, dans une chronologie d’apologètes Chrétien Grec nomme Quadratus comme probablement le premier apologète chrétien. Il dit, « The apology of Quadratus of Athens is lost. Only a fragment remains, preserved by Eusebius (H. E. 4, 3, 2), and the fragment is not extensive enough to reveal much more than the semi-philosophical character of his book On behalf of our religion…Perhaps Quadratus’ discussion of ‘saviours’ to be contrasted with the true Saviour is related to this initiation [into the Eleusinian mysteries]. (Robert M. Grant, “The Chronology of the Greek Apologists,” Vigiliae Christiane, vol. 9, no. 1 (Jan. 1955), 25.” Cf. Gilson, La Philosophie au Moyen Âge, 16. Cyril C. Richardson, Early Christian Fathers (1953; repr., Grand Rapids, MI: Christian Classics Ethereal Library, 2000), 164. Aubé, ECRAC, 4. Helen B. Harris, NRAA, 6. F. F. Bruce mentionne Quadratus en disant, « As late as A. D. 133 a Christian apologist named Quadratus, writing a defence of Christianity to the Emperor Hadrian, could refer to the miracles of Jesus as facts which the opponents of Christianity did not dispute. (Bruce, SF, 41.)”

 

[5]Eusèbe, Histoire Ecclésiastique, 4, 3, 3. Traduction le mien. Texte utilisé est : Eusèbe, Histoire Ecclésiastique : texte grec et traduction française, trad. et éd. Émile Grapin (Paris: Alphonse Picard et Fils, 1905), 373.

 

[6]Helen B. Harris, NRAA, 1.

 

[7]Robert Lee Wolff, “The Apology of Aristides: A Re-Examination,” The Harvard Theological Review, vol. 30, no. 4 (Oct. 1973), 238. Picard, L’Apologie d’Aristide, 9.

 

[8]H. J. M. Milne, “A New Fragment of the Apology of Aristides,” Journal of Theological Studies, vol. os-XXV, 97, (1923), 73.

 

[9]Wolff, “The Apology of Aristides”, 237, 240. Cf. Cairns, 115. Rubens Duval, Littérature Syriaque, vol. 2 de Anciennes Littérature Chrétienne, 3e éd. (Paris : Librairie Victor Lecoffre, 1907), 155. Edwards, “Apologetics”, 551. Picard, L’Apologie d’Aristide, 13. La découverte est très bien décrite dans l’œuvre de Helen B. Harris, épouse de celui qui l’a découvert, en Helen B. Harris, NRAA, 8-26.

 

[10]Wolff, “The Apology of Aristides”, 237. Wolff proposes that this legend was composed around the year 978 (Ibid., 247.). Cf. Picard, L’Apologie d’Aristide, 14fn2, 16-21. J. Armitage Robinson, “The Remains of the Original Greek of the Apology of Aristides”, in Aristide, The Apology of Aristides on behalf of the Christians, 2nd ed., trad. et ed. J. Rendel Harris (Cambridge: Cambridge University Press, 1893), 67-68.

 

[11]Ainsi qu’à quel Caesar c’était adressé (cf. Picard, L’Apologie d’Aristide, 49.).

 

[12]Ibid., 241. Cyril Richardson date l’Apologie d’environs 130 après J.-C. (Richardson, Early Christian Fathers, 13.). Picard pense que la date de la rédaction devrait être plus vers 125-126 (Picard, L’Apologie d’Aristide, 49-52.).

 

[13]Milne, “A New Fragment of the Apology of Aristides,” 73-74.

 

[14]Ibid.

[15]Op. Cit.

 

[16]Il était, peut-être, influencer par celui qui à trouver et traduit l’édition en 1889, J. Rendel Harris, qui dit, dans son introduction à sa traduction, que “the writer is more of a child than a philosopher, a child well-trained in creed and well-practised in ethics, rather than either a dogmatist defending a new system or an iconoclast destroying an old one (J. Rendel Harris, « Introduction », in Aristide, The Apology of Aristides on behalf of the Christians, 2nd ed., trad. et ed. J. Rendel Harris (Cambridge: Cambridge University Press, 1893), 3.)”

 

[17]Nous allons utiliser, pour notre analyse de l’Apologie, la traduction française de l’Apologie qui se trouve dans la thèse de Picard (Picard, L’Apologie d’Aristide, 22-39.). Picard semble avoir utilisé majoritairement le texte grec, mais en comparaison avec le texte syriaque (Ibid., 21.).

 

[18]Dans la traduction de Picard le chapitre XII est manquant, mais une comparaison avec l’excellente traduction anglaise de J. Rendel Harris nous démontre que le chapitre XII est belle est bien dans le texte, et commence avec l’analyse des Égyptiens (Aristide, The Apology of Aristides on behalf of the Christians, trad. Harris, 45.).

 

[19]Ce qui rend étrange le commentaire de Picard, “On peut même se demander s’il était philosophe. (Picard, L’Apologie d’Aristide, 53.) »

 

[20]Picard, L’Apologie d’Aristide, 53.

 

[21]Ibid., 23.

 

[22]Ibid., 23-24.

 

[23]Ibid., 36.

 

[24]Une note pour les présuppositionalistes : c’est le même type d’argument qu’on nous propose comme seul argument valide par Van Til. C’est-à-dire, Van Til pense que tout ce qu’on peut faire est de démontrer que les autres « visions de monde » et religions sont incohérentes en eux-mêmes, et d’inviter notre interlocuteur à considérer la cohérence du Christianisme. C’est essentiellement le même exact argument qu’on voit dans l’Apologie d’Aristide. La grande différence entre la présuppositionalisme et l’Apologie d’Aristide est qu’Aristide pense que l’existence de Dieu se voit à partir de nos observations du monde qui nous entoure, et que même les non-croyants peuvent remarquer ce fait.

 

[25]Picard, L’Apologie d’Aristide, 53.

 

[26]Gilson, La Philosophie au Moyen Âge, 16.

[27] Picard, L’Apologie d’Aristide, 22.

 

[28]Picard à bien note qu’Aristide ne fait pas appelle à la révélation divine jusqu’à dans le dernier chapitre lorsqu’il supplie le lecteur de lire la révélation divine du Christianisme (Picard, L’Apologie d’Aristide, 40, 43, 56.).

 

[29]Ibid., 22.

 

[30]Helen B. Harris, NRAA, 27-28.