Et si les athées allaient au bout de leur raisonnement!
Je prends le risque d’écrire cette petite réflexion, qui m’attirera certainement des commentaires, mais c’est quand même magnifique. Cette semaine, le général Tom Lawson a déclaré que les hommes étaient en quelque sorte programmés biologiquement pour avoir des pulsions les poussant à l’inconduite sexuelle. Il s’en est suivi d’une nuée de critiques à son égard, ce qui l’a poussé à faire des excuses.
Nous avons caractérisé sa pensée de plusieurs commentaires :
– Aberrant, et abruti… on se croirait à l’âge des cavernes…
– Pensée de l’âge médiévale…
– Les bonobos ne font pas cela
– Etc.
C’est intéressant de voir que nous associons la pensée de « programmation biologique » à quelque chose d’archaïque. Je ne peux m’empêcher de souligner deux choses :
1) Nous louons souvent la pensée de Freud (athée) et de la psychanalyse. Mais ce qu’il disait il y a près de 100 ans, c’est que l’humain est régi par des pulsions inconscientes. Et nous applaudissons cette pensée, encore dans nos universités. Selon lui, l’homme est un animal, pourquoi agirait-il autrement? À moins, qu’il soit différent, mais il ne faut certainement pas dire : à l’image de Dieu… Ça, c’est religieux.
2) Mon deuxième commentaire est encore plus intéressant. Voici ce que Richard Dawkins dit :
« Si l’univers n’était que des électrons, le problème du mal ou de la souffrance n’existerait pas. Au contraire, si l’univers n’était que des électrons et des « gênes égoïstes […] Un tel univers ne serait ni mal ni bon en intention. Il ne démontrerait aucune intention de quelques sortes que ce soit. Dans un univers de forces physiques aveugles et de la réplication génétique, quelques personnes vont être blessé, d’autres vont être chanceux et on ne s’attendrait pas y voir de sens, ni de justice. L’univers que nous observons a précisément les propriétés dont nous nous attendrions de lui s’il n’y a pas, au fond, de design, de but, pas de bien ni de mal, rien que l’indifférence aveugle et sans pitié. Comme le poète malheureux A.E Housman l’a exprimé : la nature sans cœur, sans raison ne saura rien (de tes troubles) et ne s’en soucierait jamais. L’ADN n’en sait rien et ne s’en soucie pas. L’ADN est, c’est tout. Et nous dansons à sa musique. »
Ceci est le monde selon Dawkins : une indifférence aveugle, impitoyable, sans but, aucun mal, dansant au son de notre ADN (programmé biologiquement). Et Dawkins fait appel à la science et mentionne que la science n’est pas là pour déterminer ce qui est bien ou mal. Pourtant ce n’est pas au moyen âge, c’est le porte parole des athées.
Malheureusement, lorsqu’il s’agit d’applaudir un philosophe quand elle rejette Dieu, il n’y pas problème. Mais lorsque la même pensée est véhiculée dans un contexte de valeur morale touchant directement nos femmes et le jugement moral des humains, on lève les barricades et immédiatement dénonce le caractère arriéré de cette pensée. Mais voici la triste réalité que les chrétiens nous disent depuis plus de deux millénaires : nous agissons en fonction de ce que nous croyons, pas seulement du fruit des gènes!
Il vaut la peine de souligner le jugement moral qui est posé sur de tel propos. Les chrétiens apportes l’argument moral depuis de nombreuses décennies:
1) Si Dieu existe, les valeurs morales objectives existent
2) Les valeurs morales objectives existent
3) Donc Dieu existe
Je ferais simplement ce commentaire, sans débattre la validité de l’argument (qui est logique) : Tous ceux qui s’abjectes contre les propos du générale Lawson, vous démontrez par ce comportement que vous vivez en fonction de ces valeurs morales objectives, en vous permettant de les juger. Mais, si les athées allaient au bout de leur raisonnement, je leur pose la question : pourquoi êtes-vous si étonné de voir de tel comportement? C’est justement ce qu’on s’attendrait dans un monde sans Dieu, tel que décrit par vos penseurs.
Mais vous faite bien de dénoncé de tel propos qui sont inacceptables! Reste à reconnaître l’image de Dieu en nous. C’est pour cela que l’on s’indigne de l’offense faite à nos femmes et qu’on s’indigne beaucoup moins quand il s’agit d’une marmotte écraser sur la rue, ou encore de la disparition de nos bélugas. Vous avez beaucoup plus de valeur, car vous êtes plus que des animaux, même si nous partageons le même environnement!
Jean-Luc Lefebvre, B.Sc., M.A. Théologie